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Stephen Clark - 4 août 2023 à 00h00 UTC
Voyager Space, l'une des nombreuses sociétés américaines qui formulent des concepts pour de nouvelles stations spatiales commerciales, a créé une coentreprise avec Airbus pour co-développer un avant-poste de recherche en orbite autour de la Terre appelé Starlab.
Les sociétés ont annoncé mercredi la création d'une coentreprise, affirmant qu'elles prévoyaient de déployer un successeur à la Station spatiale internationale. "La coentreprise dirigée par les États-Unis rassemblera des leaders de classe mondiale dans le domaine spatial, tout en unissant davantage les intérêts américains et européens dans l'exploration spatiale", ont indiqué les deux sociétés dans un communiqué commun.
Voyager gère depuis plusieurs années le développement d'une station spatiale privée appelée Starlab. Le concept de station Starlab était l’un des trois sélectionnés par la NASA pour un financement en 2021, aux côtés de projets d’équipes industrielles distinctes dirigées par Blue Origin et Northrop Grumman. La proposition de Voyager a remporté le plus gros financement de la NASA – 160 millions de dollars – pour financer les travaux de conception et d'ingénierie de la station Starlab grâce à un accord de partenariat public-privé de partage des coûts.
Le géant européen de l'aérospatiale Airbus joue désormais un rôle plus important dans le programme Starlab. Suite à l'annonce en janvier selon laquelle Airbus rejoignait l'équipe Starlab de Voyager, la coentreprise a dévoilé cette semaine la consolidation d'Airbus en tant que copropriétaire de la station spatiale. " Fort d'un historique d'innovation et de premières technologiques, Airbus est fier de s'associer avec des entreprises qui cherchent à changer l'histoire ", a déclaré Jean-Marc Nasr, responsable des systèmes spatiaux chez Airbus, dans un communiqué de presse.
Voyager est une société holding basée au Colorado dont le portefeuille comprend des Nanoracks, qui contribuent à faciliter l'accès à la Station spatiale internationale pour les expériences scientifiques et les charges utiles de démonstration technologique. Nanoracks possède également un module de sas pressurisé commercial à l'ISS pour permettre aux charges utiles de passer entre la cabine interne du laboratoire et l'environnement extérieur de l'espace.
La NASA souhaite disposer d'au moins une station spatiale commerciale en vol d'ici la fin de la Station spatiale internationale, en 2030, afin de garantir que les astronautes et les chercheurs américains puissent continuer à travailler en continu sur une orbite terrestre basse. Selon la NASA, cette stratégie permettra aux ressources gouvernementales de se concentrer sur l'exploration de l'espace lointain, comme le programme lunaire Artemis et d'éventuelles missions humaines sur Mars.
Outre ses accords avec Voyager, Blue Origin et Northrop Grumman, la NASA a également un partenariat avec Axiom Space, qui construit un module privé qui sera rattaché à la Station spatiale internationale dans les prochaines années. Axiom envisage que ce module devienne à terme la pièce maîtresse de sa propre station spatiale indépendante en orbite.